Alcool, sommeil et rythmes biologiques

1993 
Resume Bien que l'alcool facilite objectivement l'apparition du sommeil, il altere notablement sa structure: fragmentation, particulierement en fin de nuit, augmentation de la quantite de sommeil lent profond en debut de nuit et diminution de la quantite et de la densite en mouvements oculaires du sommeil paradoxal. Cet effet hypnotique de l'alcool explique peut-etre son utilisation abusive chez certains sujets insatisfaits de leur sommeil. Chez l'alcoolique, le sevrage d'alcool provoque l'effet inverse de la prise aigue d'alcool: allongement de la latence d'endormissement, diminution de la quantite de sommeil lent profond, augmentation de celle du sommeil paradoxal, qui presente par ailleurs l'anomalie d'une persistance du tonus musculaire. A distance du sevrage, le sommeil reste perturbe. L'alcool modifie la fonction ventilatoire au cours du sommeil, favorisant l'apparition d'episodes hypoxemiques ou apneiques. Cet effet persiste apres sevrage chez les alcooliques. Les troubles du sommeil rencontres dans l'alcoolisme peuvent se comprendre, au moins en partie, comme l'expression d'un trouble des rythmes biologiques, tels qu'une diminution de l'amplitude et une avance de phase. Ainsi les caracteristiques chronobiologiques de l'alcoolique rappellent celles du deprime ou du sujet âge.
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