Quasagro - Gestion agronomique des sols et des résidus : quels impacts sur la qualité sanitaire des productions végétales de grande culture ?

2020 
En relation avec la qualite sanitaire des produits de la recolte, le projet Quasagro visait a valider deselements de gestion globale des risques multicontaminants (mycotoxines, elements-traces metalliqueset residus de pesticides) associes aux facteurs environnementaux et aux pratiques agronomiques engrandes cultures (ble tendre, ble dur et tournesol) par analyse multifactorielle : effets pedoclimatiques,residus de culture, intrants et apports de matiere organique. Il s’est appuye sur le reseau national deparcelles Quasaprove, renforce par des essais plein champ existants.Par une approche sans a priori, des modeles statistiques ont ete testes sur le ble tendre, a partir deparametres pedologiques ou climatiques. Aucun modele ne s’est revele suffisamment predictif. Nousavons egalement cherche si certaines pratiques entrainaient des differences de concentration dans lesvegetaux. Il est apparu qu’il n’y a pas de difference entre les parcelles labourees et non labourees, enfonction du type de fertilisation, ou en fonction du precedent ou de l’usage d’un CIPAN. Aucunedifference n’est apparue non plus entre les parcelles conduites en agriculture biologique ou enagriculture conventionnelle. Quelle que soit la culture, l'equilibre est determine par le type defertilisation. Dans le cas de la fertilisation uniquement azotee (ammonitrate), le bilan est toujours negatif.Dans le cas de la fertilisation organique en agriculture biologique, le bilan est toujours positif et le solaccumule les elements-traces. Dans le cas de l'agriculture conventionnelle avec fertilisation NPK, lebilan est positif pour l'arsenic, le cadmium et le plomb, et negatif pour le cuivre et le zinc. L’exportationdes pailles, qui genere un flux d’exportation relativement faible, ne change pas ces conclusions.Sur les parcelles etudiees, les niveaux de concentration cumules observes s’echelonnent du sub-ng/g ala centaine de ng/g (ps) dans les sols. Les concentrations cumulees maximales en agriculturebiologique sont de l’ordre de la dizaine de ng/g. Par comparaison des itineraires techniquesconventionnel/biologique, les herbicides sont presents de facon marquee en conventionnel et quasi absents en biologique ; les fongicides sont presents en biologique a des concentrations superieures auxlimites de quantification et les niveaux de fongicides sont relativement similaires en biologique et enconventionnel dit raisonne. La presence notable de pesticides remanents (e.g. epoxiconazole dont lesderniers traitements dataient de plusieurs annees) a egalement ete mise en evidence.Le devenir des pesticides dans l’environnement est conditionne par leur comportement dans les sols.L’interaction entre divers processus regissant leur devenir (retention, degradation, transfert) vaconditionner entre autres leur persistance (ou remanence). Plus particulierement, les processus dedegradation des pesticides contribuent a diminuer cette persistance. Le potentiel de biodegradationmicrobienne depend ainsi des molecules (toxicite intrinseque, capacite d’adsorption au sol), de facteurspedoclimatiques (type d’argiles, matiere organique, temperature et humidite), de facteurs microbienstels que la biomasse globale et la presence de micro-organismes adaptes a certaines molecules (ex:isoproturon, 2,4-D) et des historiques de traitement (frequence de traitement).D’une maniere generale, il semble que les systemes bas intrants favorisent l’activite microbienne dessols, par rapport aux systemes conventionnels.
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