La position française : des difficultés d'être un bon "latino"

1982 
La position francaise : des difficultes d'etre un bon "latino", par Michel Tatu ; L'Amerique du Centre et du Sud offre un terrain d'application privilegie au corps de doctrine traditionnel de la gauche francaise, mariage de marxisme et de christianisme social. A ses aspects ideologiques s'ajoute le realisme politique. Pour Francois Mitterrand, le rapprochement avec les mouvements activistes et revolutionnaires du continent latino-americain est un double investissement : au service des interets francais, mais aussi des interets bien compris de l'Occident. Pour celui qui a reussi chez lui a faire du parti communiste un satellite docile, il n'est pas interdit de se juger "plus fort que le communisme". Depuis les elections au Salvador neanmoins, le Parti socialiste et le gouvernement francais adoptent un profil bas a l'egard de l'Amerique centrale. Un reexamen s'impose a propos d'une politique qui ne satisfait vraiment personne, ni a gauche, ni au centre de l'echiquier politique. La question essentielle est de savoir a partir de quand un mouvement peut etre considere comme "communiste" et "irrecuperable", l'experience du Vietnam constituant un precedent traumatisant. Un autre element de reexamen est constitue par la relation avec l'Amerique latine dans son ensemble. Est-il plus important de maintenir de bons rapports avec tel ou tel mouvement revolutionnaire ou avec le reste du continent ? Le soutien apporte par la France a la Grande-Bretagne dans le conflit des Malouines n'a pu que detruire le peu que la nouvelle politique a l'egard de l'Amerique centrale avait pu construire.
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