Accompagnement du patient atteint de polyarthrite rhumatoïde (PR) en médecine générale : enquête de pratiques

2020 
Introduction Les dernieres recommandations de la SFR ont souligne le role important du medecin generaliste (MG) dans la detection de la PR en coordination avec le rhumatologue. Son role est egalement primordial pour le suivi personnalise du patient, de ses traitements et de la prise en charge des comorbidites. L’objectif de l’etude etait d’evaluer les pratiques des MG concernant la prise en charge therapeutique des patients atteints de PR. Materiels et methodes Il s’agit d’une enquete quantitative et descriptive par questionnaire. Celui-ci comprenait 3 parties : aspects sociodemographiques, pratiques et connaissances dans la PR, lien ville-hopital et collaboration pluriprofessionnelle. Il etait constitue de 34 questions a choix multiples et 2 questions a reponse ouverte courte. Le questionnaire a ete elabore par un groupe expert de pharmaciens et medecins hospitaliers specialises en rhumatologie, valide par des medecins generalistes, puis envoye par mail en juillet 2019 par l’Union regionale des professionnels de sante medecins a l’ensemble des MG de la region Auvergne Rhone Alpes. Resultats Parmi les 4644 MG destinataires du questionnaire, 247 reponses ont ete obtenues (5,3 % des MG). Les repondants etaient principalement des femmes (58 %) âges en moyenne de 46,7 ans. Au total, 6 % seulement ont declare ne pas rencontrer de difficultes particulieres dans la prise en charge des patients. Les difficultes etaient liees, par exemple, aux strategies therapeutiques mal connues (69 %) et a la gestion des effets indesirables eventuels (55 %). Leur role dans la prise en charge des comorbidites etait essentiel pour 49 % des MG et 35 % estimaient avoir une place tres importante dans le suivi de tolerance du traitement. Au total, 62 % des MG declaraient avoir deja identifie des causes de non-adhesion (dont les effets indesirables ressentis et les croyances negatives sur le medicament). Concernant les therapies ciblees, la majorite des repondants ne se sentaient pas a l’aise (91 % avec les therapies synthetiques per os et 63 % avec les biotherapies injectables). Selon 58 % des repondants, les therapies ciblees devaient etre utilisees preferentiellement en monotherapie. Concernant l’adhesion medicamenteuse, 67 % des MG etaient prets a consacrer un temps additionnel en fin de consultations pour l’explorer et la renforcer, s’ils etaient formes et remuneres. La volonte de participer a un programme collaboratif avec les professionnels hospitaliers et les pharmaciens de ville pour ameliorer l’adhesion dans la PR etait partagee par 61 % des MG. Les freins etaient lies principalement a un manque de temps et a un nombre faible de patients concernes dans leur patientele. Conclusion Au travers de cette enquete par questionnaire, les MG estiment leur place comme importante dans le parcours des patients atteints de PR. Neanmoins, ils expriment certaines difficultes dans leur prise en charge medicamenteuse (detection de facteurs de non-adhesion, nouvelles therapies et place dans la strategie therapeutique…). Il ressort aussi une volonte des MG de s’impliquer davantage pour ameliorer l’adhesion medicamenteuse de leurs patients. A l’issue de cette enquete, une etude qualitative a ete conduite pour approfondir les freins et leviers des MG quant a leur implication dans un projet collaboratif d’accompagnement du patient.
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