Maladie rénale chronique: Chronic kidney disease

2013 
La maladie renale chronique (MRC) est definie par l’existence d’une anomalie renale fonctionnelle ou structurelle evoluant depuis plus de trois mois et/ou d’un debit de filtration glomerulaire (DFG) inferieur a 60 mL/min/1,73 m 2 depuis plus de trois mois. La MRC peut conduire a l’insuffisance renale chronique (IRC), c’est-a-dire une diminution prolongee et definitive des fonctions renales secondaire a des lesions anatomiques irreversibles du parenchyme renal. Elle est deux a trois fois plus frequente chez l’homme que chez la femme. La MRC est classee en differents stades de 1 a 5, en fonction du DFG, qui est le meilleur indicateur du fonctionnement renal. Les causes principales de MRC sont les nephropathies diabetiques pour 30 % environ, le diabete de type 2 etant le plus souvent en cause, les nephropathies hypertensives et vasculaires dans 25 % des cas, les nephropathies glomerulaires, hereditaires et interstitielles chroniques qui representent chacune moins de 10 % ; au moins 20 % des MRC atteignant le stade terminal sont de cause indeterminee. Environ 150 patients par million d’habitants arrivent au terme d’une IRC chaque annee en France. L’insuffisance renale est malheureusement encore trop souvent decouverte a un stade avance. Ses consequences viscerales sont alors multiples et compromettent le pronostic apres mise en route des therapeutiques substitutives. A partir d’un certain degre de destruction nephronique, quelle qu’en soit la cause, l’IRC a tendance a evoluer spontanement vers le stade terminal. De nombreux facteurs de progression ont ete mis en evidence tant au plan clinique qu’experimental. Ceci souligne l’importance d’un diagnostic precoce de l’insuffisance renale, de l’identification de la nephropathie responsable et de la prevention de ses complications viscerales. Le controle de l’hypertension arterielle est un element particulierement important du ralentissement de la progression de l’IRC. La transplantation renale lorsqu’elle est possible est la meilleure technique de suppleance de la fonction renale, permettant par rapport aux techniques de dialyse une meilleure survie, avec une meilleure qualite de vie, pour un cout moindre. Elle doit donc etre privilegiee de principe, en la realisant au mieux de maniere preemptive, c’est-a-dire sans periode de dialyse prealable. La transplantation renale est realisee en tres grande majorite (plus de 90 %) a partir de reins issus de donneurs en etat de mort cerebrale : le nombre de reins prelevables est limite, entre autres du fait de la diminution des accidents de la route. Actuellement, beaucoup de reins sont issus de personnes ayant eu un accident vasculaire cerebral, donc plutot âgees. Les resultats de la transplantation de reins issus de donneurs vivants sont meilleurs, il est souhaitable que ce mode de transplantation soit developpe en France, comme il l’est deja dans d’autres pays comme la Norvege ou il represente 80 % des transplantations renales. L’epuration extrarenale permet d’offrir aux patients (y compris âges) de multiples possibilites : hemodialyse en centre, en unite d’autodialyse ou a domicile, dialyse peritoneale continue ambulatoire ou automatisee. Ces differentes methodes doivent etre considerees comme complementaires, chaque patient pouvant etre traite par l’une ou l’autre methode a un certain moment de sa vie. L’epuration extrarenale permet la survie prolongee des patients, certains patients etant hemodialyses depuis plusieurs decennies, avec comme corollaire certaines pathologies specifiques liees a la MRC evoluee et a ses traitements.
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