Vue d’ensemble des pratiques médicales dans la DMLA exsudative en France

2016 
Resume Contexte et objectifs La DMLA exsudative est caracterisee par la formation de neovaisseaux choroidiens, mediee par le facteur de croissance endothelial vasculaire (VEGF) responsable d’une baisse d’acuite visuelle et de metamorphopsies d’apparition brutale. L’injection intravitreenne d’anti-VEGF permet de stabiliser, voire d’ameliorer, l’acuite visuelle. Si la question de la phase d’induction par injection d’anti-VEGF fait consensus chez les ophtalmologues, il existerait des divergences en pratique quant aux modalites de prise en charge therapeutique. L’objectif de ce travail etait d’explorer cette hypothese et de mieux comprendre les pratiques en vie reelle. Methode L’institut Ipsos a realise une enquete qualitative aupres de 16 specialistes de la retine et de 9 ophtalmologues generalistes, en septembre et octobre 2013, a l’aide d’un questionnaire elabore par un comite scientifique d’experts. Quinze entretiens telephoniques et 4 dialogues en face a face avec un specialiste de la retine et un ophtalmologue ont ete effectues. Cette enquete qualitative a permis le developpement d’une enquete quantitative aupres de specialistes de la retine et ophtalmologues generalistes, realisee entre novembre 2013 et janvier 2014, visant a decrire les pratiques en matiere de diagnostic, de traitement et de suivi de la DMLA exsudative. Resultats Une distribution des roles et tâches entre l’ophtalmologue assumant le diagnostic initial et le retinologue en charge du traitement et du suivi a ete mise en evidence. Le traitement etait initie dans le delai de 10 jours suivant le diagnostic recommande par la HAS chez seulement un tiers des patients. Apres la phase d’induction therapeutique, a savoir les trois injections d’anti-VEGF mensuelles, les pratiques de traitement et de suivi etaient heterogenes avec 74 % des medecins qui utilisaient un protocole de traitement pro re nata (PRN), 22 % un protocole bimestriel (avec controle mensuel dans 19,4 % des cas) et 4 % un protocole inject and extend . Il y avait peu de modifications du protocole choisi en cas de recidives. Conclusion Les trois quarts des ophtalmologues declarent utiliser un protocole PRN et plus de 90 % declarent voir leur patient tous les mois, que ce soit pour une injection ou pour une visite de controle. Cette uniformite apparente est en realite plus complexe : pour la grande majorite, ils ont pour objectif de suivre au plus pres le patient pour traiter a la moindre recidive, mais avec une grande variabilite dans les pratiques afin d’individualiser le traitement.
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