Implications médico-légales des infections urinaires d'origine nosocomiale

2003 
Resume De nombreux textes organisent en France la lutte contre les infections nosocomiales, textes generaux qui incluent toutes les infections pouvant etre retrouvees lors d’un sejour hospitalier dans les suites d’une intervention chirurgicale, d’un acte diagnostique ou d’une simple surveillance. En l’absence de definition scientifique de l’infection nosocomiale, il faut identifier les bacteriuries ou bacteriemies transitoires retrouvees en chirurgie urologique, dues a des germes portes par le patient : une infection urinaire pourra se devoiler en postoperatoire alors que l’examen cytobacteriologique des urines (ECBU) preoperatoire etait sterile, le patient etant porteur dans son tissu prostatique ou dans l’uretre de ses propres germes. Ces bacteriemies, bacteriuries transitoires ne doivent donc pas rentrer dans le cadre des infections nosocomiales mais de l’infection urinaire postoperatoire dont le taux en chirurgie urologique est entre 1 et 3 % et n’atteindra jamais le taux 0. En revanche, les gestes endoscopiques, chirurgicaux, les soins peuvent etre a l’origine d’infections manuportees ou d’infection exogene. Ne provenant pas des propres germes du patient ces infections pourraient alors etre classees dans la definition des infections nosocomiales et donner droit en cas de sequelles a une reparation. Il est contraire a la realite scientifique d’admettre que la simple constatation, lors d’une hospitalisation dans un etablissement de sante publique ou prive, d’une infection urinaire puisse etre consideree comme nosocomiale et entrainer une reparation automatique.
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