Normes et usages dans la gestion des espaces ouverts métropolitains. Repères conceptuels

2017 
La notion d’espace ouvert fait reference a la diversite des espaces non bâtis, abordes du point de vue de l’urbain, qu’ils soient agricoles et naturels, a la fois en peripherie et interstitiels, amenages ou delaisses. L’histoire de la pensee urbanistique permet d’identifier les modeles fondateurs (Strong, 1968) qui ont oriente les logiques de l’action publique sur ces espaces : le modele du panorama, celui du parc urbain et celui de l’infrastructure verte (Banzo, 2015). Depuis une vingtaine d’annees, la prise en compte dans les politiques urbaines de l’environnement, de l’agriculture, puis des questions alimentaires, amenent a reconsiderer ces modeles issu de l’urbain : les espaces ouverts, periurbains notamment, ont pris un role nouveau dans la fabrique des territoires metropolitains (Aragau & Poulot, 2015). Cette contribution des espaces ouverts peut cependant s’exprimer par d’autres voies que celle du projet urbanistique. En effet, ces espaces peuvent etre des lieux socialement investis, ou se deploient des pratiques citadines originales, parfois informelles, voire illegales. Ce sont des espaces ou s’experimentent des modalites du vivre-ensemble, c’est-a-dire des interactions situees redefinissant les normes sociales qui autorisent la coexistence (Banos, 2009). Comme tout territoire, les espaces ouverts sont aussi des lieux ou les individus interpretent les discours des acteurs etatiques en fonction desquels ils ajustent leurs conduites (Maccaglia, 2014). La communication a pour objectif d’exposer cette problematique et de proposer une grille d’analyse des relations entre normes et usages dans la gestion des espaces ouverts metropolitains. Cette double lecture des espaces ouverts, penses par le projet urbanistique et investis par les citadins est pertinente dans le contexte de crise que connaissent les villes mediterraneennes, notamment depuis la crise des surprimes en 2008. Les espaces ouverts sont-ils des stigmates ou des reponses a la crise urbaine ? Sont-ils des lieux de relegation sociale, de banalisation paysagere, de marginalisation spatiale ? Sont-ils etre aussi des laboratoires ou s’experimentent de nouveaux liens sociaux, ferments d’une resilience urbaine ? Leurs transformations sont-elles revelatrices de nouveaux roles pris par l’environnement, l’agriculture et l’alimentation dans la fabrique territoriale des espaces metropolitains ?
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