Quelle sociologie pour quelle démocratie ? : rationalité, politique, émancipation

2017 
« Quelle sociologie pour quelle democratie ? Rationalite politique et emancipation » a pour ambition d’interroger les liens entre l’epistemologie, la theorie sociologique et la posture ou le type d’engagement du sociologue dans la cite. Il s’agit d’explorer les conditions de possibilite d’une theorie critique, non ideologique, mais fondee en raison sociologique.Une premiere partie, s’appuyant sur des recherches actions, s’interesse a la question de la participation des citoyens. Un premier exemple, une sociologie du Theâtre de l’opprime, montre comment ce type d’intervention peut etre interprete comme un dispositif de subjectivation politique. Un deuxieme exemple pose la question de la participation a partir d’une tout autre conception du social. A l’occasion de l’elaboration d’un dispositif de participation citoyenne sur le territoire de Feyzin, nous avons tente d’articuler une sociologie particuliere (theorie de l’acteur-reseau) et une conception de la raison pratique (avec Vincent Descombes) pour construire une Conference riveraine. Dans ces deux cas ce sont les liens entre paradigme sociologique et modalites d’intervention democratique qui sont examines. Une seconde partie, plus epistemologique, s’interesse au fonctionnement de la discipline sociologique et presente trois tentatives d’elaboration d’une posture qui vise a mettre en son centre la notion (et la pratique) d’espace de controverse. Le premier exemple fait retour sur la Querelle allemande des sciences sociales car cette querelle est exemplaire, a la fois d’une controverse qui tente d’explorer les differents arguments disponibles, a un moment donne, mais aussi, d’un point de vue plus substantiel, pose les fondements de deux interpretations du monde social qui sont toujours actives dans les debats contemporains. Le deuxieme se situe a un niveau plus theorique, et, a partir d’un colloque qui reunissait differents auteurs partisans d’une theorie de l’activite pour penser le travail, tente de mettre au jour un point de vue de l’activite qui pourrait etre commun a l’ensemble de ces auteurs. L’idee est assez simple : il s’agit de contribuer a construire une cumulativite et un point d’accord dont les auteurs pourraient se revendiquer (notamment dans une perspective politique). Enfin, le troisieme prend le risque d’explorer ce que l’on appelle parfois un point de vue « postanthropocentre » (ou « desanthropocentre », les termes sont bien loin d’etre stabilises) en sciences sociales. Si l’on prend au serieux la question d’un approfondissement de la democratie, jusqu’ou peut-on (doit-on) aller dans cette direction ? Que peut signifier pour la sociologie l’idee de prendre en compte les « non-humains » ? C’est ainsi, au moyen de ces multiples angles d’attaque, que ce travail propose de deployer notre interrogation sur les relations entre epistemologie, sociologie et politique.
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