L’interne en psychiatrie face au risque juridique : quels aspects pratiques ?

2014 
Plus ou moins mediatisees, les mises en cause de la responsabilite des medecins en psychiatrie connaissent une grande stabilite en nombre depuis pres de 15 ans. Or le suivi psychiatrique est assure, aux cotes des medecins theses et des personnels soignants, par des internes, relevant a la fois de l’etudiant par son statut, du personnel soignant maitrisant de mieux en mieux la notion diagnostic dans sa pratique… et du futur praticien autonome dans son objectif final. Le code de la sante publique a ainsi qualifie l’interne en son article R. 6153-2 de « Praticien en formation specialisee » en precisant a l’article suivant : « L’interne en medecine exerce des fonctions de prevention, de diagnostic et de soins, par delegation et sous la responsabilite du praticien dont il releve ». La problematique de la responsabilite de l’interne va donc reposer sur la preeminence alternative entre la notion de delegation qui suppose une reelle autonomie et la notion de responsabilite du praticien qui rappelle que les actes des internes sont presumes recevoir la validation d’un praticien non seulement sur le plan de la tracabilite mais surtout du fait de l’existence d’echanges en temps reel sur les cas presentes. Au surplus, la particularite de la psychiatrie consiste a donner un sens somatique ou purement imaginaire a tout ou partie de l’expression plaignante du patient. Autrement dit, hors la psychiatrie, l’interrogatoire du patient a pour but d’orienter la clinique et les moyens complementaires vers un type d’affection. Or la reconnaissance de la necessite de soins psychiatriques constitue un redoutable filtre de lecture qui risque de conduire l’interne a negliger une realite somatique au profit de la simple expression d’un tableau psychiatrique documente.
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