Prévalence du syndrome d’apnées du sommeil chez les femmes ménopausées à risque cardiovasculaire

2017 
Contexte Le syndrome d’apnees du sommeil (SAS) est un facteur de risque cardiovasculaire reconnu. Chez la femme, sa frequence augmente au moment de la menopause. La presentation clinique feminine du SAS est atypique, a l’origine d’un retard diagnostique. L’objectif principal de l’etude a ete d’etudier le SAS chez les femmes menopausees a risque cardiovasculaire (RCV) eleve a tres eleve selon la stratification americaine specifique de la femme. Methode Etude observationnelle retrospective, sur une population de 91 patientes menopausees hospitalisees pour un bilan programme dans le centre d’excellence d’HTA-vasculaire au CHU de Lille entre le 1 er janvier 2013 et le 1 er janvier 2015. Toutes les femmes incluses ont eu un depistage de SAS par polygraphie ventilatoire ou polysomnographie. Les caracteristiques demographiques, antecedents, facteurs de risque cardiovasculaires (RCV) et reponses aux auto-questionnaires de depistage du SAS ont ete etudies. Le diagnostic de SAS etait pose devant un index apnees/hypopnees (IAH) > 5 (recommandations francaises). Resultats Le diagnostic de SAS etait confirme chez 73 % des patientes. La severite du SAS etait stratifiee en fonction de l’IAH en SAS leger (5   30) (24 %). Dans un cas sur 5, l’IAH etait non renseigne. Parmi ces SAS, un sur deux relevait d’un appareillage par pression positive continue. Chez les patientes ayant un SAS modere a severe et/ou appareille, l’absence de baisse de la pression arterielle (PA) nocturne etait retrouvee dans 49% des cas pour la pression systolique et dans 22% des cas pour la pression diastolique. Les patientes a « tres haut RCV » selon la classification de l’American Heart Association (AHA) avaient plus souvent un SAS (OR = 4,3, p  = 0,0012). Il n’y avait pas d’autre difference significative retrouvee sur les autres variables etudiees, en particulier l’anciennete de la menopause. Conclusion Les patientes menopausees a RCV eleve a tres eleve sont a tres haut risque de SAS. Il est necessaire d’utiliser la stratification dediee au RCV chez ces patientes pour cibler prioritairement les femmes relevant d’un depistage du SAS, en s’aidant aussi de la mesure ambulatoire de la PA sur 24 heures pour la PA nocturne. Les auto-questionnaires de depistage, pas assez discriminants chez la femme, devront etre adaptes a leurs specificites cliniques. Ce sera un des objectifs a court terme du parcours de sante « cœur-arteres-femmes », au CHU de Lille.
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