The polygyny of Melipona bicolor: scramble competition among queens

2006 
L'abeille sans aiguillon Melipona bicolor a la caracteristique unique parmi les abeilles d'etre polygyne facultative. Il n'a pas ete montre que les colonies polygynes etaient plus productives que les monogynes. Dans une colonie polygyne les reines partagent donc les cellules de couvain produites par les ouvrieres plutot qu'elles ne determinent le nombre de nouvelles cellules. Individuellement les reines alternent periodes d'activite et de non activite, peut-etre en liaison avec les cycles de maturation des oeufs et les cycles de ponte. Dans les periodes d'activite, elles apparaissent sur les rayons ou les cellules sont en construction et elles participent au processus d'approvisionnement et de ponte (POP) des cellules. Une reine peut etre seule ou avec une ou deux autres reines. Le tableau I donne les frequences auxquelles chaque reine etait presente dans les cinq colonies etudiees. Les colonies differaient entre elles par la proportion de POPs a plus d'une reine. Sauf pour une colonie, la presence des reines, qu'elles soient seules ou a plusieurs, pouvait s'expliquer en estimant un processus aleatoire d'apparition des cellules, etant donnees les differences de niveau d'activite des reines. Quand elles etaient ensemble, chaque reine avait en moyenne la meme chance de pondre un oeuf, ce qui montre l'absence de dominance. Mais elles participaient pour diverses raisons. Une reine peut s'approcher d'une cellule parce qu'elle est prete a pondre un oeuf. Elle peut prendre de la nourriture larvaire ad libitum lorsqu'elle est sur la cellule. Elle peut aussi etre interessee par l'obtention d'un oeuf trophique. Pour l'obtenir la reine doit donner une chance aux ouvrieres de le pondre en reportant a plus tard sa propre ponte (cf. Fig. 2) et en se retirant de la cellule. La frequence des oeufs trophiques dans les POPS a plusieurs reines est donc moindre que dans les POPs a une seule reine (Fig. 1). Les colonies differaient par le taux auquel les oeufs trophiques etaient disponibles pour les reines. Le tableau II resume le nombre de POPs observes, leur nombre par jour, le rapport oeufs trophiques/oeufs pondus par les reines et la proportion de POPs a reines multiples. Aucune paire de ces variables n'est apparue correlee. Pourtant, pour la reine la plus active, nous pouvons conclure que sa part dans la consommation d'oeufs trophiques est egale ou plus forte que sa part dans la ponte. La reine la plus active d'une colonie etait proportionnellement plus impliquee dans des POPs a reine unique que les reines moins actives et donc elle recevait relativement plus souvent un oeuf trophique. Le niveau d'activite d'une reine a donc des consequences nutritionnelles. Le tableau II presente les donnees d'une colonie qui a redemarre une production de couvain apres un arret de quelques semaines. La demande de nourriture aux ouvrieres ou trophallaxie a eu lieu tres frequemment, alors qu'il s'agit d'un comportement habituellement tres peu frequent. Le taux auquel les reines recevaient cette nourriture a augmente avec les POPs (Tab. IV). La trophallaxie peut donc avoir un autre but. En quemandant de la nourriture les reines stimulent les ouvrieres a devenir plus actives. Quand le taux de production de cellules est revenu a des valeurs normales, la frequence de la trophallaxie est retombee. Le taux d'oeufs trophiques consommes par rapport aux oeufs produits semble etre important pour le taux de production d'oeufs d'une reine.
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