P-34 Deux cas d’encéphalopatie de hashimoto : aspect IRM et revue de la littérature

Objectifs Rappeler les differents aspects IRM de l’encephalopathie de Hashimoto (EH). Materiels et methodes Deux patients, âges de 80 et 76 ans, sont adresses pour syndrome confusionnel sub-aigu. L’IRM retrouve : cas 1, une plage d’hyposignal T1, hypersignal T2, sans prise de contraste, touchant la substance blanche temporo-parieto-occipitale bilaterale predominant a gauche, sans effet de masse significatif ; cas 2, des images nodulaires periventriculaires en hypersignal T2, hyposignal T1, rehaussees apres injection. Differents diagnostics, notamment celui de lymphome, ont ete evoques justifiant une corticotherapie d’epreuve entrainant une amelioration clinique rapide. Le diagnostic definitif a ete porte sur le taux eleve des anticorps antithyroidiens dans le serum et le LCS et la negativite du reste du bilan. Discussion Le diagnostic etiologique d’une encephalopathie sub-aigue est souvent difficile compte tenu des nombreuses causes potentiellement responsables. Il justifie un bilan complementaire large, dont une IRM, qui peut etre normale (50 % de cas) ou montrer des images nodulaires ou en plage de la substance blanche, en hypersignal T2 respectant le cortex et les noyaux gris centraux. La prise de contraste est exceptionnelle. Le LCS et l’EEG sont frequemment pathologiques. Des antecedents thyroidiens peuvent orienter vers l’EH ; le diagnostic definitif repose sur le dosage des anticorps antithyroidiens. L’amelioration sous corticotherapie est souvent spectaculaire. La physiopathologie sera discutee. Conclusion L’Encephalopathie de Hashimoto est une urgence therapeutique rare. Connaitre les resultats de l’IRM doit permettre de : ne pas eliminer le diagnostic si l’imagerie est normale ; l’integrer dans une gamme diagnostique restreinte devant certaines images pathologiques.