Étude du maintien des traitements par insuline basale et fréquence des hypoglycémies hospitalisées sous ces traitements
2020
Introduction Une etude a ete conduite afin d’estimer le maintien des insulines basales (hors insuline degludec) chez les patients diabetiques de type 2 en vie reelle et de comparer la frequence des hypoglycemies severes hospitalisees en France sous ces traitements. Methodes L’etude a repose sur une analyse de la base Sniiram (donnees inter-regimes France entiere). Une cohorte retrospective de patients avec une premiere delivrance d’insuline basale (precedee par un an sans aucune insuline) ± antidiabetiques oraux/Agonistes du GLP-1 a ete constituee sur 2016/2017. Des analyses comparees du maintien des insulinotherapies basales disponibles ont ete conduites selon l’evenement de fin considere (arret de l’insuline etudiee, arret de toute insulinotherapie, intensification du traitement). Elles ont ete completees par une etude de la frequence des hypoglycemies hospitalisees et des passages aux urgences tous motifs sur la periode d’exposition. Resultats Toutes insulines basales confondues, 72 % des patients continuaient d’utiliser leur traitement apres 12 mois de traitement (75 % en schema basale seule). Ajuste sur les caracteristiques individuelles, l’odds-ratio pour les arrets de traitement est de 0,392 [0,371–0,414] en faveur de la glargine 300 U/mL(Gla-300) par rapport a la glargine 100 U/mL(Gla-100) tous schemas insuliniques a l’initiation et 0,378 [0,354–0,403] en schema basale seule. L’analyse des intensifications de traitement par insuline en schema basale seule chez les patients DT2 naifs d’insuline ne retrouve pas de difference entre les insulines. Les hypoglycemies hospitalisees etaient moins nombreuses sous Gla-300 (1,4 episodes/100 PA) contre 1,8 sous Gla-100 (OR = 0,665, [0,547–0,809]). Apres ajustement, la tendance observee n’atteint plus la significativite statistique. La frequence des passages aux urgences tous motifs est inferieure sous Gla-300 par rapport a la Gla-100 (test ajuste p Discussion/Conclusion En vie reelle, la glargine 300 U/mL a un meilleur maintien que la glargine 100 U/mL ou l’insuline detemir, peut-etre en partie en lien avec une moindre frequence de survenue des evenements hypoglycemiques necessitant une hospitalisation et des passages aux urgences.
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