Pronostic des syndromes néphrotiques idiopathiques du sujet âgé : étude rétrospective multicentrique

2018 
Introduction Le diagnostic et la prise en charge du syndrome nephrotique primitif (SNI ; LGM/HSF) de l’enfant et de l’adulte jeune sont bien codifies. L’application du meme protocole therapeutique chez le patient âge pourrait s’accompagner d’une moins bonne reponse au traitement et d’un surcroit de complications metaboliques, cardiovasculaires et renales. Patients/Materiels et methodes Etude retrospective multicentrique (11 centres) ayant inclus des patients presentant un SNI a debut tardif (≥ 60 ans). Observation/Resultats Parmi les 124 patients inclus (61 % d’homme ; âge median 69 ans [64 ; 72]), 87 presentaient un aspect histologique de LGM (70 %) et 37 un aspect d’HSF (30 %). Le DFG estime au diagnostic etait de 50 mL/min/1,73 m 2 . Il coexistait une hematurie microscopique chez 88 patients (46 %) et une HTA chez 55 patients (73 %). Le traitement de 1 re ligne etait : une corticotherapie orale aux doses usuelles ( n  = 110 ; 88 %), associee a du MMF ou des anticalcineurines chez 7 et 2 patients, respectivement ; une anticalcineurine ( n  = 3 ; 2,5 %) ou du rituximab en monotherapie ( n  = 1, 0,8 %) ; des immunoadsorptions ( n  = 1, 0,8 %). Une reponse a ete observee chez 99 patients (81 % ; complete [RC] n  = 79 [65 %], partielle n  = 20 [16 %]). Le delai median de reponse etait de 60 jours [30–120]. Parmi les 99 repondeurs, 47 (47 %) ont presente une rechute du syndrome glomerulaire apres un delai median de 11 mois [6–24], majoritairement sous la forme d’un syndrome nephrotique (60 %) (nombre moyen de rechute : 1,07 par patient). Un traitement d’epargne cortisonique a ete propose des la 1 re rechute chez 23 patients (48,9 %). Au cours du suivi (mediane 30 mois [10,6–59,6]), 25 patients ont beneficie d’un traitement par rituximab dont 16 ont ete mis en RC. Les principales complications etaient des infections necessitant une hospitalisation (22 %), l’apparition ou l’aggravation d’un diabete (26 %) et l’apparition d’un cancer (14 % ; delai median 32 mois). A la fin du suivi, 66,4 % des patients etaient vivants et en RC (DFGe median 62,5 μmol/L/1,73 m 2 [40–79]), six patients (4,8 %) etaient en dialyse chronique, et huit patients etaient decedes (7,3 %). Discussion Comparativement aux formes pediatriques, l’obtention d’une RC est moins frequente chez les patients debutant un SNI apres 60 ans. Les complications infectieuses et cardiovasculaires sont frequentes, et la mortalite non negligeable, suggerant qu’une epargne cortisonique pourrait permettre d’ameliorer le pronostic de ces patients. Conclusion La place du rituximab (seul ou en association a une corticotherapie breve) a visee d’epargne cortisonique doit etre particulierement precisee dans cette population fragile.
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