Consentement et subjectivité juridique : contribution à une théorie émotivo-rationnelle du droit

2014 
Le consentement est probablement l'un des concepts les plus familiers aux juristes. Initiee a son fonctionnement des le debut des etudes du droit, par le prisme quasi exclusif du droit des obligations, la communaute juridique trouve dans celui-ci un moyen commode d'expliquer l'engagement individuel dans un ensemble de normes. Des lors, c'est par le consentement que l'on pourrait rendre compte de la volonte, c'est-a-dire de cet element subjectif qui permet l'application de la regle.Pourtant, apres une etude approfondie, deux elements au moins etonnent. Le premier tient a ce que la reflexion sur ce sujet est quantitativement faible. Le second, quant a lui, consiste dans le fait que la definition meme du terme de consentement est trop peu interrogee. Ce faisant, elle varie d'un auteur a l'autre avec toutefois un trait commun: le consentement est presque toujours pense comme detache de la personne qui en est l'auteur. Ainsi, on evite d'avoir a s'interroger sur l'acteur principal de l'ordre juridique.Malgre ses merites, cette vision abstraite est devenue trop excessive pour pouvoir demeurer en l'etat. L'absence de definition du concept a pour effet de faire emerger des usages nouveaux de ce dernier. On pensait avoir resolu la question de la subjectivite, et pourtant elle fait retour dans ses manifestations les plus concretes.Des lors, notre recherche consistera a essayer de trouver une definition du consentement, en faisant l'hypothese d'un retour fecond a ses origines. Grâce a cela, on pourra tenter de proposer une nouvelle comprehension du concept et de la subjectivite juridique, en integrant la dimension emotionnelle dans la reflexion sur le droit.
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