La galactographie : examen du passé ou technique d'avenir ?

2006 
La publication princeps decrivant l'opacification in vivo d'un galactophore est, a notre connaissance, celle de Ries, en 1930 (1). Il s'agissait d'un examen bilateral, realise en 1929 chez une femme âgee de 36 ans, ayant des ecoulements mamelonnaires, dont l'un sanglant provenant d'un papillome et l'autre brunâtre, d'origine "fonctionnelle". L'auteur concluait son article en soulignant que son examen permettait d'apprecier les dimensions et la forme du canal lactifere, mais la simple lecture du titre montre que sa technique n'etait pas la bonne. Dans les annees suivantes, divers produits de contraste furent utilises. Hicken preconisait le Thorotrast (2), element a base de thorium 232 (dioxyde de thorium), dont la radioactivite naturelle est tres prolongee, dont la persistance dans les organes est quasi definitive et dont le danger potentiel (effet carcinogene) a ete denonce par G. Roussy et Ch. Oberling des les annees 1930. C'est finalement a Leborgne, il y a plus de soixante ans, que l'on doit les premieres galactographies convaincantes (3, 4), obtenues avec des substances hydrosolubles iodees voisines de celles qui restent toujours en faveur. Ce rappel historique montre que l'opacification des galactophores est bien un examen du passe. Peut-on en deduire que cet examen n'a pas d'avenir? Plusieurs raisons peuvent faire abandonner une technique eprouvee: realisation difficile, manoeuvre traumatisante et douloureuse, fiabilite mediocre et surtout apparition de techniques nouvelles plus efficaces et plus simples.
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