La prévention des infections respiratoires communautaires basses en France

Les infections respiratoires basses (IRB) communautaires, bronchites et pneumonies, virales ou bacteriennes posent des problemes de prise en charge therapeutique quotidiens pour le clinicien. En France, une etude conduite en 1992 par le Credes aupres des medecins generalistes estimait le nombre de cas annuels a dix millions (92 % de bronchites et 8 % de pneumonies). A cette frequence s’ajoute une gravite potentielle : ces infections representeraient en effet la troisieme cause de mortalite dans le monde, avec 4,3 millions de deces annuels. En France, les estimations de la mortalite des pneumonies communautaires chez les patients hospitalises vont de 10 % a 45 % en fonction de l’âge, des co-morbidites et de l’existence d’une bacteriemie. Bien que l’on dispose d’antibiotiques efficaces et que des progres importants aient ete realises en matiere de prise en charge des insuffisances respiratoires aigues et des etats de chocs, la mortalite semble demeurer stable ces dernieres annees. Enfin, les nombreuses consultations medicales et le volume considerable de prescription d’antibiotiques generees, expliquent l’impact majeur en terme d’economie de la sante.Incidence forte, mortalite potentielle et cout important, mettent en lumiere les enjeux de le prevention des infections respiratoires basses. Nous distinguerons ici le probleme des pneumonies communautaires, puis celui des exacerbations de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).