Analyse des raisons de suspension d’un traitement biologique

2015 
Introduction L’utilisation des anticorps a revolutionne la therapeutique notamment dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques et auto-immunes. Cependant, leur benefice est contrebalance par le risque de survenue de situations necessitant leur arret definitif ou temporaire. L’objectif de notre travail est de determiner les raisons imposant l’arret d’un traitement biologique. Patients et methodes Etude retrospective portant sur les dossiers de patients suivis en medecine interne entre septembre 2013 et septembre 2015 et ayant abandonne leur traitement biologique prescrit pour un rhumatisme chronique ou une maladie dysimmunitaire. Sont analyses : l’âge, le sexe les indications au traitement biologique, sa duree et les raisons de sa suspension. Tous les patients ont beneficie d’un bilan pre-therapeutique notamment un test au quantiferon. Resultats Cent cinquante et un patients ont ete ou sont traites par biotherapie pour une polyarthrite rhumatoide (67 cas), spondylarthrite (55 cas), rhumatisme psoriasique (4 cas), maladie de Crohn (20 cas), maladie de Behcet (2 cas), nephropathie lupique (1 cas), polymyosite (1 cas) ou cryoglobulinemie secondaire a une gammapathie monoclonale (1 cas). Parmi eux 15 (9,9 %) ont arrete leur traitement, 10 femmes et 5 hommes âges en moyenne de 42,6 ans. La duree moyenne du traitement est de 14 mois dans la population traitee et de 10,8 mois chez les patients ayant suspendu leur traitement. Le rituximab est la molecule la plus frequemment suspendue (22,2 %), suivie par le tocilizumab (11,4 %), l’infliximab (12,5 %) et l’adalimumab (8,8 %). Le traitement est arrete suite a la survenue d’effets indesirables dans 46,6 % des cas : 4 infections (26,6 %) sans aucun cas de tuberculose, 1 cas de cytolyse hepatique (6,6 %), 1 cas de reaction allergique majeure (6,6 %) et 1 cas de pancreatite aigue (6,6 %). Dans les autres cas il s’agit d’une non amelioration clinique et biologique (13,3 %), crainte des effets indesirables (6,6 %) perte de suivi (13,3 %) et transfert vers une autre molecule (6,6 %). Quatre patients sont decedes sous traitement : 1 cas pour pancreatite aigue, 1 sepsis severe et 2 deces survenant dans les suites operatoires d’une maladie de Crohn. La comparaison entre les differentes molecules concernant le motif d’arret ne montre pas de difference significative. Conclusion Les anticorps ont largement fait la preuve de leur interet en therapeutique. Si leur efficacite est largement reconnue, leurs effets secondaires peuvent etre graves imposant leur suspension et pouvant meme engendrer le deces des patients.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []