Opus plumarium : Gottfried Semper et l’art chinois de la juxtaposition des couleurs

2017 
Cet article commente un extrait du passage consacre a l’architecture chinoise dans le premier tome de Der Stil. Semper n’avait pas voyage en Chine mais decouvrit les modes de construction chinois a Paris, en explorant les collections de la Bibliotheque imperiale, ou il consulta notamment un « beau manuscrit » rapporte de Pekin par des missionnaires jesuites sous le regne de Louis XVI, qui comprenait un grand nombre de planches coloriees a la main. Dans les arts de la Chine, il fut surtout attentif au mode d’organisation des couleurs, fonde sur un principe de juxtaposition plutot que de melange, et interpreta ce mode parataxique de definition de la polychromie comme l’indice d’une genealogie textile de l’architecture : la juxtaposition trouvait selon lui son origine dans l’art « industriel » de la broderie a plat ou opus plumarium. Les reflexions de Semper sur ce principe de juxtaposition prirent appui sur un ouvrage fondamental paru pour la premiere fois en 1839, De la loi du contraste simultane des couleurs et de l’assortiment des objets colores de Michel-Eugene Chevreul, qui dirigeait l’atelier de teinture de la manufacture des Gobelins.
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