Perception du don d’organes par la population marocaine

Introduction La greffe renale demeure la derniere alternative efficace en termes de qualite de vie et de survie qu’elle procure. Au Maroc, il existe une grande disparite entre les besoins en don et le nombre de greffons disponibles. Ceci est en partie du au refus des familles a ce que l’on preleve les organes de leurs proches en mort encephalique et en grande partie au manque de connaissances concernant le don et la transplantation d’organes. A cet egard, nous avons realise une enquete sur un echantillon representatif de la population marocaine avec comme objectif d’evaluer la perception des citoyens au sujet du don d’organes au MAROC. Description Nous avons mene une enquete aupres de 1000 citoyens marocains par le biais d’un questionnaire lance sur les reseaux sociaux afin d’evaluer leurs connaissances, leurs attitudes et leurs croyances au sujet du don d’organes. On a cherche aussi a connaitre les motifs de refus et ceux d’acceptation a faire don de leurs propres organes et ceux de leurs proches suites a une mort encephalique. Methodes/Resultats Cent pour cent des sujets enquetes ont repondu a ce questionnaire. Parmi les personnes interrogees, les deux tiers (75,7 %) etaient de sexe feminin et 88,1 % de la classe socioeconomique moyenne. La moyenne d’âge etait de 27 ans. Parmi les 1000 participants, 90,4 % connaissaient le don d’organes au Maroc. Plus des deux tiers (75,3 %) chez qui le terme de mort encephalique est familier. La moitie avec une valeur 51,9 % pensent que la religion est en faveur du don. La majorite acceptaient de donner leurs organes apres la mort avec une valeur de 87,4 %. Parmi le groupe refusant le don de leurs organes apres la mort encephalique le manque de confiance quant a la procedure du deroulement de don vient en tete de la liste avec une valeur de 43,3 % suivi de manque d’information a propos du sujet avec une valeur de 32,5 %. Par ailleurs seulement 65,8 % seraient capables de faire don d’organes de leur proche apres mort encephalique. Parmi le groupe d’enquetes refusant le don des organes de leur proches, la meconnaissance de la volonte du defunt vient en tete avec une valeur de 65,1 %, la religion vient en dernier avec une valeur de 13,5. Concernant la legislation 66,9 % de nos participants ne sont pas au courant de la potentialite des donneurs, 70,7 % sont au courant du registre des donneurs et 51,1 % pensent que le don d’organes est commercialise au Maroc. Enfin seul 39,1 % comptent inscrire leur acceptation au registre des donneurs. Conclusion Pres de 87,4 % des participants a notre enquete sont favorables au don d’organes mais seulement le un tiers compte s’inscrire. Une bonne information et sensibilisation aupres des citoyens marocains sur le don d’organes et sur le rappel de la loi pourraient etre proposees afin d’accroitre les connaissances et d’ameliorer la confiance envers le processus du don pour promouvoir le don d’organes dans notre pays.