Description clinique, biologique et expérimentale des hypersensibilités immédiates à la mangue et au litchi
2020
Introduction Les AA a la mangue semblent s’integrer dans un syndrome « pollen-aliment » incluant l’armoise et le celeri. Cependant, peu de donnees sont disponibles sur l’identification des autres aliments impliques dans ce syndrome et sur l’allergene responsable de ces reactivites croisees. Methodes Une analyse retrospective et monocentrique de 10 patients presentant une AA a la mangue et/ou au litchi a ete realisee. Les variables etudiees etaient les caracteristiques cliniques (comorbidites, autres AA, tests cutanes) et biologiques (IgE source et moleculaire, micropuce ISAC®). Une premiere approche experimentale a ete menee avec des Western Blot IgE associe a une identification proteique par MALDI TOF. Resultats Quatre patients presentaient en plus de leur AA a la mangue, une AA associee au litchi et au celeri. Moins frequemment, une AA a la graine de tournesol, au fenouil et a la pistache etait associee. L’ensemble des patients etaient polysensibilises lors des tests cutanes, souvent a 4 familles vegetales : les asteracees (armoise, graine de tournesol), les anacardiacees (mangue, pistache), les sapindacees (litchi) et les apiacees (celeri, fenouil et persil). En ISAC®, seuls 2 patients etaient sensibilises a une LTP et aucun a une profiline ou une PR-10. Notre 1ere approche experimentale a permis d’identifier un homologue d’une adenosylhomocysteinase comme un allergene potentiel de ce syndrome « pollen-aliment », mais necessite confirmation. Discussion Le syndrome « pollen-aliment » en cas d’AA a la mangue semble s’etendre a 4 familles vegetales. Le risque de reactivite croisee avec le litchi et le celeri semble etre important. D’autres aliments pourraient etre impliques a moindre frequence : la pistache, le fenouil et la graine de tournesol. L’implication d’une LTP, d’une PR-10 ou d’une profiline semble peu probable dans ce syndrome. Un allergene homologue d’une adenosylhomocysteinase pourrait expliquer ces reactivites croisees, mais reste a etre confirme. Conclusion Les AA a la mangue semblent s’integrer dans un syndrome « pollen-aliment » pouvant impliquer jusqu’a 4 familles vegetales dont l’allergene homologue est potentiellement represente par une adenosylhomocysteinase.
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