Prévalence de la dénutrition à l’admission et impact sur la mortalité en réanimation, expérience dans un service de réanimation polyvalente

2019 
Discipline Clinique. Introduction et but de l’etude La denutrition en reanimation est une preoccupation demontree par son impact sur la morbidite et le pronostic. Sa prevalence est importante et probablement sous-estimee ; les donnees actuelles semblent cependant assez variables selon l’outil de depistage utilise. L’objectif de ce travail est d’evaluer la prevalence de la denutrition a l’admission dans notre service de reanimation polyvalente, via l’utilisation de l’algorithme algorea du PNNS, ainsi que son impact sur la mortalite et les methodes de suppleance vitale en reanimation (epuration extra-renale, ventilation mecanique). Materiel et methodes Etude retrospective, monocentrique, dans un service de reanimation polyvalente de 12lits, sur une periode de 20 mois. L’ensemble des dossiers a ete analyse a l’exception des patients admis pour surveillance programmee de chirurgie. Le bilan nutritionnel est base sur l’algorithme algorea , effectue endeans les 48 h apres admission, permettant une repartition en 2 sous groupes : non denutris « ND » et denutris « D » (moderes et severes). Cet outil de depistage est base sur : l’index de masse corporelle, la perte de poids, l’albumine corrigee ainsi que le «  nutrition risk index  ». L’« outcome » primaire est la mortalite en reanimation, les « outcomes » secondaires sont la duree de sejour en reanimation, le recours a la ventilation mecanique et a l’epuration extra-renale. Comparaison des sous-groupes via âge, sexe, score IGS 2 (indice de gravite simplifie), score Omega (indice de charge therapeutique). Les analyses statistiques « chi-deux » et « test-T de Student » ont ete realisees a l’aide du logiciel SPSS Statistics (version 20). Resultats et analyse statistique Cinq cent cinquante-six dossiers ont ete examines et 476 ont pu etre analyses, 80 non inclus pour donnees manquantes. Soixante dix-sept pour cent des patients sont denutris. Cinquante-huit pour cent sont des hommes pour 42 % de femmes. Les deux sous-groupes sont comparables et il n’existe pas de difference de gravite initiale. L’âge (ND 66,2 ± 16,5 vs D 65,5 ± 15,1 ; p 0,733), l’IGS2 (ND 47,5 ± 17,8 vs D 51,2 ± 19,9 ; p 0,149), l’Omega (ND 330,6 ± 384,2 vs D 379,11 ± 435 ; p 0,310) ne montrent pas de difference significative. La mortalite en reanimation est superieure dans le groupe denutri (ND : 25,9 %, D : 38,3 %, p p p p  : 0,529). La « Proteine-C-reactive » est nettement superieure dans le groupe denutri (ND : 34,4 ± 46,2 vs D : 150,1 ± 108,8 ; p Conclusion Nos donnees confirment la prevalence importante de la denutrition a l’admission en reanimation et son influence significative sur la mortalite et le recours aux techniques de suppleance (ventilation mecanique, epuration extra-renale). Le diagnostic rapide et la prise en charge optimale de ce deficit apparaissent donc fondamentaux dans la prise en charge globale du patient en reanimation.
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