Psychose et identité : à propos de deux cas

Le devoir du medecin, dans le champ de la psychiatrie, serait de soigner, sinon guerir, la personne et lui faire valoir ses droits. Pour cela, le patient doit etre defini sur le plan de l'etat civil, regi notamment par une identite de nom (filiation) et une identite de genre (sexe anatomique) ; elements mentionnes dans l'acte de naissance et a priori indisponibles, c'est-a-dire qu'on ne peut les modifier a son gre car nul n'en dispose. Quand bien meme on possede un etat civil, il est presque impossible de s'en creer un autre. Nous presentons deux cas de patients dont la problematique est centree sur l'etat civil et son implication dans le champ de la psychose. Dans le premier cas, le patient se trouve dans l'incapacite a faire valoir totalement ses droits car il a plusieurs noms en rapport avec plusieurs identites. Dans le deuxieme cas, il s'agit pour un sujet de faire valoir des droits autres puisque s'appuyant sur un autre etat que celui assigne a la naissance : le sexe. A chaque fois, les patients se placent dans un etat de non-droit qui met les soignants en grande difficulte, precisement dans ce domaine de leurs droits.