Le microchimérisme foetal chez la femme urémique avant et après transplantation rénale

2008 
Le microchimerisme (Mc) foetal est retrouve frequemment dans le sang peripherique, les organes solides (les reins, le coeur, les poumons) mais egalement la moelle osseuse et les ganglions de la femme en bonne sante, plusieurs annees apres la grossesse. Il est le reliquat d’un passage physiologique de cellules d’origine maternelle vers le foetus et vice-versa. Ce Mc foetal persistant a ete incrimine dans la pathogenie de certaines maladies auto-immunes, mais on lui attribue egalement un role reparateur tissulaire. Premiere partie : devant les differences liees au sexe dans la survenue de la maladie renale, mais egalement dans son evolution plus frequente et plus rapide chez l’homme vers la dialyse, nous avons voulu analyser un eventuel role protecteur du microchimerisme acquis apres grossesse chez les femmes en insuffisance renale chronique terminale (IRCT) avant transplantation renale. Nous avons etudie la prevalence de la presence de l’ADN mâle dans le sang peripherique, a l’aide d’une methode de PCR quantitative, chez 55 patientes en IRCT et dans l’attente d’une premiere transplantation renale et compare les resultats a ceux d’une population de 72 femmes controles. Nous avons egalement quantifie le Mc dans le sang peripherique chez 8 patientes apres transplantation renale et precedemment etudiees pendant l’IRCT. Les patientes IRCT sont, de facon significative, plus frequemment microchimeriques (62%) et a plus haut niveau (98 genomes equivalents par million (gEq/M)) que les femmes controles (17% et 0,3 gEq/M, p=0,0005). Finalement, quelques annees apres la transplantation renale, le Mc a totalement disparu chez toutes les femmes sauf une. Plusieurs scenarii sont possibles, expliquant ces resultats. Il se peut que les cellules fœtales soient recrutees et proliferent chez les patientes en IRCT sous l’influence de facteurs inflammatoires systemiques et locaux, jouant un role dans la reparation tissulaire, expliquant en partie la degradation plus lente de la fonction renale chez la femme. Seconde partie : nous nous sommes demande si le maintien des anticorps anti-HLA et anti-MICA au long cours ne pouvait etre explique par la persistance de cellules fœtales chez la patiente IRCT en attente de transplantation renale. En effet, les modes d’acquisition de ces 2 phenomenes sont similaires. Pour repondre a cette question, nous avons teste par une technique de PCR nichee SRY puis par PCR quantitative DYS14 2 groupes de patientes IRCT, immunisees ou non dans le systeme HLA. Par PCR quantitative, nous ne retrouvons pas de lien entre la presence d’anticorps et celle d’ADN mâle mais le niveau de Mc semble influencer le PRA classe I et II, de meme que la production d’anticorps anti-MICA.
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