L’information aux patients en transfusion sanguine

2009 
Une information particuliere pour les patients pouvant ou allant etre transfuses a ete pensee des les suites de la periode sombre de la transfusion (fin des annees 1980 et 1990) en France, puis rendue incontournable par la parution d’une circulaire en 1996, sur la prescription d’examens pre- et post-transfusionnels, et enfin obligatoire, bien qu’edictee par voie de circulaire, en 1998, et toujours confirmee depuis. La Loi Kouchner de 2002 n’a donc pas reellement modifie la pratique de l’information delivree aux patients pour ce qui concerne la transfusion, mais elle en a modifie le contexte et les contours. Tout d’abord, l’information aux patients est devenue une obligation legale ; ensuite, outre l’information, la Loi a prevu la recherche du consentement du patient, lequel doit, bien entendu, etre honnetement eclaire pour codecider, avec le medecin, de son traitement. L’information aux patients, en matiere de transfusion, doit imperativement etre orale, autant que faire se peut, et etre completee par la remise d’un document. A ce jour, la signature d’un consentement du patient (ou meme de recepisse d’information) n’est pas prevue par la legislation, alors meme que la tracabilite de l’information est exigee : l’ouverture d’un dossier transfusionnel (obligatoire), et surtout sa bonne tenue, ainsi que celle du dossier medical du patient sont les meilleurs garants des etapes de l’information. Des etapes complementaires seront necessaires (presence de tiers, courriers aux medecins, etc.). L’information au patient devant etre transfuse peut etre compliquee dans diverses situations qu’il faudra apprecier et lever a chaque fois que necessaire (urgence, analphabetisme, defaut de communication verbale, etc.). L’information au patient transfuse peut aussi survenir au milieu d’un grand nombre d’autres informations, dont certaines traumatisantes (annonce d’une maladie grave) : aussi faudra-t-il veiller a l’apporter, en plusieurs temps si necessaire et de la maniere la plus appropriee qui soit. De plus, l’information devra etre factuelle – reelle sur les incidents et accidents connus en l’etat de l’art, y compris les evenements rares mais connus ou « previsibles » – tout en restant le plus possible dedramatisee (eu egard au risque tres faible, par exemple, de contaminations par des virus comme le VIH ou le VHC). L’information au patient et la recherche de son consentement sont des obligations pour le medecin prescripteur, ce qui signifie une necessaire « bonne » information de ce dernier. Enfin, le domaine de l’information au patient devant etre transfuse semble pouvoir beneficier d’opportunites d’amelioration des pratiques.
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