Comportements sociaux chez les insectes sociaux, quelles interactions sociales au gré des variations environnementales ?

Les insectes sociaux (fourmis, termites, abeilles et guepes) sont, avec peu d’autres especes (humaine incluse), des especes vivants en societes vraies. Ces societes sont fondees avant tout sur la communication pour entretenir les relations sociales. La communication la plus importante chez les insectes sociaux est chimique, par ailleurs la plus repandue dans le Vivant. Cette communication est transmise par des molecules variees, volatiles ou par contact, cette derniere etant majoritaire chez ces insectes. Elle se fait tactilement par les antennes et le toucher du congenere (ou de l’etranger) par la detection de mixtures complexes de composes hydrocarbones (les hydrocarbures cuticulaires), appelees signatures chimiques. Les signatures varient qualitativement entre especes, et quantitativement au sein des especes, selon la caste, l’etat de fertilite, l’environnement social, etc. Dans ce dernier cas de nombreux exemples peuvent illustrer des variations spectaculaires. Soit une espece devient invasive et modifie sa signature tout en prenant l’avantage sur les especes natives. Soit une espece est parasite, et en imitant la signature chimique de son hote lui permet de le manipuler. Il existe des parasites sociaux qui arrivent meme a se deguiser chimiquement en mimant parfaitement leur hote pour le mettre a leur service. Ces mixtures specifiques peuvent egalement varier selon des facteurs environnementaux. Des recherches recentes montrent que les changements climatiques pourraient modifier les relations sociales a travers la modification de la communication chimique. Ainsi cette signature chimique, clef de voute du systeme social, est soumise a de nombreuses pressions qui influent sur sa stabilite et sa regulation.