Maladie de Kaposi chez le patient ayant eu une transplantation rénale : à propos de 13 cas

Introduction La maladie de Kaposi (MK) occupe la troisieme place des neoplasies chez les transplantes renaux. Le principal facteur etiopathogenique est l’immunosuppression associe a l’infection a HHV-8. Patients et methodes Etude retrospective portant sur 13 patients ayant eu une transplantation renale, atteint d’une MK, suivis dans le service de nephrologie. L’objectif etait de preciser l’incidence de la MK, de decrire les aspects epidemio-cliniques ainsi que les aspects therapeutiques et evolutifs. Resultats Parmi les 400 patients ayant eu une transplantation renale, 21 patients ont ete atteints d’un cancer, dont 13 ont developpe une MK. Il s’agit de 9 hommes et 4 femmes. L’âge moyen au moment du diagnostic etait de 37,38 ± 8,57 ans. Le delai moyen de survenue par rapport au moment de la TR etait de21,76 ± 18,85 mois. La localisation cutanee etait observee chez 92 %, viscerale chez 46 %et lymphatiques chez 15 %. La localisation muqueuse dans 15 %. La MK etait associee a une maladie de Hodgkin dans 1 cas et elle etait viscerale et lymphatique dans 2 cas. Le traitement a consiste en la reduction et/ou l’arret de l’IS pour tous les patients. 10 malades ont beneficie d’un Switch au SRL.2 patients ont recu, en plus du SRL, l’anti-CD20 et un autre malade a recu une poly-chimiotherapie avec l’anti-CD20 pour une maladie de Hodgkin associee. La RC a ete obtenue chez 7 malades et la RP chez 3 malades. Apres le traitement du SK, 4 malades ont garde une fonction renale stable ; 3 malades ont aggrave progressivement leurs fonctions renales ; 2 patients ont developpe un rejet aigu, recupere dans un cas. Quatre malades sont retournes en dialyse et 3 malades sont decedes pour des raisons autres que la MK. Discussion Le sex-ratio varie entre 2 et 40 avec une nette predominance masculine. Nos resultats sont concordants avec ceux de la litterature avec un sex-ratio a 2 et une predominance masculine. La MK se presente sous forme cutanee et/ou viscerale. La reduction de l’IS constitue la pierre angulaire dans la prise en charge de la MK chez les transplantes. Conclusion Le sarcome de Kaposi est la neoplasie la plus frequente chez nos patients ayant eu une transplantation renale. Le sirolimus constitue une alternative seduisante dans la mesure ou il permet la guerison, ou du moins, la stabilisation de la tumeur tout en gardant une fonction renale normale.