Glomérulonéphrites extracapillaires : expérience du service

2018 
Introduction Les glomerulonephrites extra capillaires (GNEC) necessitent un diagnostic et traitement precoces pour un meilleur pronostic. L’objectif de notre etude est de decrire les caracteristiques epidemiologiques, cliniques, biologiques, histologiques, therapeutiques et evolutives des GNEC, et rechercher les facteurs predictifs d’evolution vers l’insuffisance renale chronique terminale (IRCT). Patients/materiels et methodes Notre etude est retrospective et concerne 152 cas de GNEC de janvier 2005 a decembre 2015. Resultats L’incidence des GNEC dans notre serie est de 8,9 % avec un âge moyen de 39 ± 16,4 ans. A l’admission, 56,6 % des patients sont hypertendus, 96,7 % ont une insuffisance renale avec oligoanurie dans 35,4 % des cas et un recours a l’hemodialyse dans 44,7 % des cas. La proteinurie est positive chez tous nos malades associes a une hematurie microscopique dans 80,3 % des cas. Sur le plan histologique, le pourcentage moyen des croissants cellulaires, fibro-cellulaires et fibreux ainsi que des glomerules en pain a cacheter est respectivement de 10,5 ± 21 %, 13 ± 24 %, 7 ± 19,4 % et 21 ± 25 %.Concernant les etiologies, le lupus est retenu dans 27,5 % des cas. Les vascularites et la GNA post-infectieuses sont retenues chacune dans 17,1 % des cas. L’evolution de nos malades (sauf 20 perdus de vue) est marquee par la recuperation partielle dans 15,1 % des cas, l’evolution vers l’IRCT dans 42,1 %, et le deces dans 8 % des cas. Seuls 21,7 % ont une fonction renale normale en fin de suivi. Discussion Les GNEC sont caracterisees par la presence d’une proliferation cellulaire en forme de croissant entourant le flocculus glomerulaire associee a une reaction inflammatoire, susceptible d’evoluer vers une sclerose. Les facteurs predictifs d’evolution vers l’IRCT statistiquement significatifs dans notre etude sont : l’oligoanurie a l’admission, la creatininemie elevee initialement, le recours a l’hemodialyse, le pourcentage eleve de croissants fibreux et de PAC, l’œdeme interstitiel, la necrose tubulaire et la fibrose interstitielle. L’evolution de 42,1 % de nos patients vers l’IRCT peut s’expliquer par le retard de consultation. Conclusion Le pronostic renal des GNEC est sombre en l’absence d’un traitement adequat. Ce pronostic passe par un diagnostic precoce, oriente par les signes extrarenaux, le bilan immunologique et une histologie renale urgente.
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