Amélioration du bilan lipidique après remplacement du ténofovir alafénamide/emtricitabine/elvitégravir/cobicistat par le ténofovir alafénamide/emtricitabine/bictegravir

Introduction Les traitements antiretroviraux avec inhibiteur d’integrase en comprime unique sont actuellement les plus utilises dans les pays developpes. L’association tenofovir alafenamide/emtricitabine/elvitegravir/cobicistat a ete commercialisee en 2017 mais le Cobicistat© entraine un risque d’interaction medicamenteuse et provoque une faible elevation des lipides plasmatiques. Le tenofovir alafenamide/emtricitabine/bictegravir commercialise en 2019 presente moins de risque d’interaction medicamenteuse et son profil lipidique pourrait etre meilleur. Nous avons etudie l’evolution du bilan lipidique apres switch de l’elvitegravir/c vers le bictegravir chez des patients ayant une infection VIH bien controlee. Materiels et methodes Etude retrospective observationnelle monocentrique de tous les patients passant de tenofovir alafenamide/emtricitabine/elvitegravir/cobicistat a tenofovir alafenamide/emtricitabine/bictegravir. Selection des patients dont les charges virales etaient indetectables avant et apres switch, et dont le traitement hypolipemiant etait stable entre les 2 periodes de traitement. Comparaison des bilans lipidiques realisee avec un test de Wilcoxon pour donnees appariees. Tous les tests etaient bilateraux, degre de signification fixe a 5 %. Resultats L’analyse a inclus 47 patients (35 hommes), âge moyen : 54 ± 10,6 ans (30–81), anciennete moyenne de l’infection VIH : 17 ± 9,1 annees (2–34). Traitement hypolipemiant present chez 17 patients (36 %). Duree moyenne de traitement apres switch : 6 ± 2,2 mois. Les taux medians [IQR] de cholesterol total (CT), HDL-cholesterol (HDL-C), LDL-cholesterol (LDL-C) et triglycerides (TG) sont exprimes en mmol/L. Apres switch : baisse significative du CT de 5,39 [4,67–5,85] a 4,95 [4,42–5,35] (p  Conclusion Apres switch de l’elvitegravir/c vers le bictegravir, on retrouve une amelioration significative du CT, LDL-c et TG qui parait neanmoins trop faible pour envisager l’arret des statines chez les patients qui en prenaient.