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Misia, reine de Paris

2012 
L’ombre de Misia planait sur les retrospectives Bonnard et Vuillard presentees au Centre Georges Pompidou en 1984 et au Grand Palais en 2003 : de nombreux portraits sensibles montraient qu’elle avait ete la muse de ces peintres. Cette « Reine de Paris », dont la memoire avait deja ete saluee dans les ecrits consacres aux artistes de son temps, mais aussi par une biographie1, n’avait pas encore fait l’objet d’une grande exposition parisienne2. Il ne pouvait s’agir d’une exposition artistique au sens premier du terme. Contrairement a ceux dont elle avait ete l’egerie, Misia n’avait pas legue d’œuvres d’art a la posterite. Ce qui ne signifiait pas, loin s’en faut, qu’elle etait denuee de talents. Pianiste renommee, elle s’etait cependant refusee a la Belle Epoque a entreprendre une carriere de concertiste. Dans l’entre-deux-guerres, lorsqu’elle soutenait les Ballets russes, elle n’avait pas voulu s’immiscer dans les choix artistiques de la compagnie. Mais, et c’est la que reside l’importance de Misia, pendant plus de quarante ans, son salon avait ete un carrefour intellectuel et artistique. Outre le fait qu’elle avait inspire des peintres, des poetes et des compositeurs, elle avait fait se rencontrer, parfois lance et souvent soutenu egalement des musiciens, des ecrivains, des choregraphes, des danseurs, des stylistes. Le musee d’Orsay, qui conserve des tableaux de ceux dont elle avait ete si proche et qui se voue a la mise en valeur de la periode a laquelle elle avait exerce son magistere, a souhaite legitimement rendre hommage au parcours de cette femme d’influence. L’exposition concue autour de tableaux, de photographies et de documents evoquant Misia et son entourage permet une belle plongee au cœur du Paris de la Culture et des Arts de la Belle Epoque aux Annees folles.
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