[IVU: a test of the past without future?].

2001 
L'UIV s'est vue ces dernieres annees voler sa place de gold standard dans l'exploration successivement du parenchyme renal puis meme de la voie excretrice. Deux gagnants : l'echographie et le scanner. Dans la colique nephretique, quelques reticents pronent encore la place de l'UIV, aux motifs suivants : le surcout du scanner (cela n'est pas vrai par rapport a un scanner sans injection) et l'absence de donnees fonctionnelles (le scanner a sa propre semiologie de l'hyperpression). Les avantages ne se discutent pas : resolution en contraste permettant de deceler la quasi totalite des calculs a l'exception de certaines complications des tritherapies chez les patients seropositifs, couverture etendue facilitant l'identification des diagnostics differentiels, rapidite et meilleure efficacite, enfin absence de risque lie a l'injection iodee dans cette indication. Pourtant il est des cas ou les performances sont plus limitees : patient maigre, ou souhait d'explorer la sphere gynecologique mais l'UIV n'est la pas plus contributive. Alors quelle place reserver a l'UIV dans la colique nephretique? le besoin d'un diagnostic de certitude et la discussion d'un geste urgent (levee d'obstacle dans un cadre infectieux) alors que le scanner est soit inaccessible (maintenance... ), soit vraiment trop irradiant, comme chez la femme enceinte, quand l'echographie, voire l'IRM et l'uroIRM, n'ont pas ete suffisamment contributives. L'indication essentielle reste en fait le besoin d'une fine visualisation de la voie excretrice (bilan d'hematurie, recherche d'une tumeur uroepitheliale), le besoin d'un morphogramme fin de l'ensemble de l'arbre urinaire (appreciation de certaines pathologies malformatives), voire la recherche d'une grossiere appreciation de la fonction renale chez un polytraumatise qui n'aurait pas ete explore en scanner et chez qui on hesiterait - a juste titre - a ouvrir le retroperitoine. Il reste a predire que, faute de faire des UIV, on ne fera plus le diagnostic de necrose papillaire ou de petite diverticule caliciel, mais finalement qu'importe? L'UIV n'est donc, dans les pays qui disposent d'un equipement adapte, plus qu'une affaire d'expert. L'UIV est un examen du passe, sans avenir certes, mais avec une descendance : l'uroscanner.
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