Unions et devenirs des unions à Cotonou et Lomé

2016 
L'institution matrimoniale a subi d'importants changements en Afrique Subsaharienne au cours des dernieres decennies, tant dans le calendrier que dans le mode de constitution : premier mariage plus tardif, rarefaction des mariages arranges, simplification des regles de formalisation. Ces changements se sont produits en lien avec des conjonctures economiques souvent difficiles, mais aussi avec l'elevation des niveaux d'instruction, surtout celui des femmes, qui modifie les cycles de vie et fait evoluer les modeles de comportements. Ces changements sont aussi evoques pour expliquer la plus grande instabilite des unions observee dans de nombreux pays. Parmi les explications donnees, la moindre implication des familles dans la formation des unions contribuerait a isoler le couple et a rendre l'union plus fragile en cas de conflit entre les conjoints. Nous abordons cette question du lien entre le mode de constitution des unions et leur devenir. Il s'agit de tester l'hypothese de l'effet du type de ceremonie dont l'union a fait ou non l'objet (union libre, traditionnelle, religieuse, civile) sur son devenir. Nous considerons le type de ceremonie et le moment de la mise en cohabitation comme les signes d'une plus ou moins grande solidite du lien marital. Autrement dit, une moindre formalisation des unions serait le signe d'une relative faiblesse du lien marital exposant ainsi l'union a des ruptures. Nous nous appuyons sur les donnees des enquetes AEMU/FAGEAC realisees en 2012 dans deux capitales ouest-africaines, Lome et Cotonou aupres d'un peu plus de 1 000 individus pour lesquels nous avons collecte l'histoire matrimoniale.
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