Mémoires et mémorialistes : fonder un idéal familial (1571-1753)

2018 
Notre these se propose d’envisager l’ecriture des Memoires, de la seconde moitie du XVIe siecle a la premiere moitie du XVIIIe siecle, a l’aune d’une ecriture de l’ideal familial. Il nous semble en effet que la famille permet de lire a nouveaux frais ces textes pour y voir non plus exclusivement l’expression d’un « je » singulier, mais en realite d’un « je-nous », d’une identite qui se fait a la fois singuliere et collective. En effet, les memorialistes aristocrates de la Premiere Modernite investissent, dans leurs Memoires un espace dans lequel refonder les valeurs de la lignee aristocratique pour affirmer une image d’eux-memes au sein de l’espace social et curial : pour ce faire, ils fabriquent un recit familial, une legende de la famille a transmettre au gre de mythes familiaux et de genealogies. Ils construisent une fiction de solidarite au sein d’une famille choisie, qui reconfigure les frontieres de la parente objective pour integrer a une parente revee des personnages et des collectifs que seule l’ecriture peut configurer en membres d’une famille d’encre
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []