[Clinical, morphologic and immunophenotypic data based on 10 cases of canine muco-cutaneous epidermotropic T-lymphoma (analogous to Mycosis Funcgoïde). Important of an animal model of spontaneous pathology].

Notre serie de 10 lymphomes T cutaneo-muqueux epitheliotropes concerne des sujets âges, surtout de race Boxer (6 cas sur 10). Siegeant sur les muqueuses (buccales surtout) et les jonctions muco-cutanees, leur expression clinique est polymorphe. Les lesions se succedent dans le temps (erytheme, plaques, nodules) et s'associent diversement sur le meme animal, les frontieres entre les differents stades etant souvent difficiles a etablir. L'epitheliotropisme, maximal pour le stade des plaques infiltrees, se manifeste soit sous la forme d'un flux de cellules isolees totalement epitheliotropes (type Ketron-Goodman), soit sous forme de micro-abces de Pautrier. Toutes les cellules de morphologie lymphocytaire sont, sans exception, CD3 + , CD45 + , independamment de leur situation au sein de l'epithelium ou du chorion. Les cellules CD3 + de l'epithelium sont systematiquement CD8 + , CD4 - (confirmant les observations de Moore), expriment le CD5 de facon variable et majoritairement (pour 1 cas) l'Ag nucleaire de proliferation Ki-67. Les cellules CD3 + du chorion sont exclusivement ou majoritairement CD8 + , occasionnellement CD4 + . Elles expriment le CD5 de facon variable et minoritairement l'Ag Ki-67. Au plan pathogenique, on peut avancer l'hypothese qu'un clone T, CD8 + , dont l'origine peut-etre discutee, cutanee ou extracutanee, entre dans un cycle cellulaire au sein de l'epithelium puis manifeste un tropisme pour le chorion qu'il infiltre.