Performances de la méthode miniaturisée NPP lorsque le nombre de puits inoculés est important : Application au contrôle sanitaire des eaux de baignade en mer des Alpes-Maritimes

En 1995, tous les laboratoires francais qui controlaient la qualite bacteriologique des eaux de baignade ont utilise une meme technique miniaturisee de numerisation (NPP) pour les recherches des E.coli et des enterocoques. Cette technique quantique en milieu liquide a permis l'estimation de la densite bacterienne. Or, suivant les recommandations des normes AFNOR T90-432 et T90-433, il est conseille d'adapter le nombre d'ensemencement par dilution en fonction du niveau de contamination de l'eau a analyser. Avant de determiner ce nombre d'inoculums par dilution, tous les laboratoires ont applique 2 dilutions (64 inoculums a la dilution au 1/2 et 32 inoculums a la dilution au 1/20). Pour les eaux de mer des Alpes-Maritimes, le bilan des analyses bacteriologiques a montre que la majorite des resultats se situait bien en-dessous du nombre guide impose par la directive CEE 76/160 et par le projet de directive UE 94/C1 12/03. Pour E.coli, sur les 3 094 analyses effectuees, 2 632 (85 %) ont presente une valeur inferieure a 100/100 ml : presque la moitie des resultats (45 %) ont eu une densite bacterienne inferieure a 15/100 ml. Pour les enterocoques, des resultats similaires ont ete trouves : 92 % des resultats etaient inferieurs au nombre guide 100 et parmi ceux-ci, 59 % ont eu une concentration en bacteries inferieure a 15/100 ml. Devant ces resultats, il s'avere necessaire de mieux cerner les nombres guide et imperatif. Pour cela, il suffit d'ensemencer la totalite des 96 cupules a la dilution 1/2. Il en resulte alors pour la methode : (i) une meilleure sensibilite (son seuil limite inferieur est descendu a 10 NPP/100 ml au lieu de 15); (ii) une meilleure precision (l'intervalle de confiance est plus restreint) et (iii) un gain de temps appreciable (25 % de manipulation en moins).