Évaluation de l’indice de précarité des patients atteints d’hépatite chronique B ou C ayant bénéficié de séances d’éducation thérapeutique dans le service des Maladies Infectieuses de l’Hôpital Saint-Louis

2019 
Introduction Le programme d’Education Therapeutique du Patient (ETP) pour les patients atteints d’hepatites chronique B ou C est agree depuis juin 2013 et a ete renouvele en juin 2017. L’equipe de coordination d’ETP est constituee d’un medecin, d’une infirmiere et d’un pharmacien. L’evaluation annuelle des programmes d’ETP demandee par l’Agence Regionale de Sante (ARS) necessite le recueil d’une nouvelle donnee qui est la « proportion de patients precaires ». Dans le cadre de l’evaluation annuelle de notre programme d’ETP pour les patients atteints d’hepatite chronique B ou C, nous avons evalue la proportion de patients precaires. Materiels et methode Etude retrospective sur une periode de 3 mois incluant les patients ayant beneficie d’au moins 3 seances d’ETP. L’indicateur de precarite choisi est celui cree et utilise par des centres d’examens de sante de l’Assurance Maladie, le score EPICES (Evaluation de la Precarite et des Inegalites). Compris entre 0 et 100, il resulte des reponses a 11 questions fermees recoupant differents domaines : social, economique et culturel. La precarite est definie par un score superieur a 30. Les informations necessaires ont ete extraites des comptes rendus de seances d’ETP dans le logiciel Nadis® et ont ete completees par interrogation telephonique des patients si besoin. Les donnees ont ete organisees dans un tableau Excel puis analysees. Resultats et discussion D’octobre a decembre 2017, 133 patients ont ete suivis. L’evaluation du score EPICES a ete complete pour 64 patients (48 %) dont 17 (27 %) mono-infectes par une hepatite chronique et 47 (73 %) co-infectes hepatite/VIH. Le score est superieur a 30 pour 44 patients (soit 69 %). Cependant, au sein de ce groupe, les profils sont distincts avec des scores compris entre 33,72 et 100. Parmi eux, 73 % ont deja rencontre un travailleur social, 68 % ne beneficient pas d’une assurance maladie, 80 % ne vivent pas en couple, 93 % ne sont pas proprietaires de leur logement, 80 % ont de reelles difficultes financieres, 80 % ne pratiquent pas d’activite sportive, 91 % n’accedent pas aux activites culturelles, 68 % ne sont pas partis en vacances dernierement, 66 % sont isoles. Au sein du groupe, majoritaire, de patients precaires, une grande dispersion dans les reponses d’un patient a un autre a ete constatee. Cette heterogeneite d’origine socio-economique, montre la necessaire individualisation de prise en charge en ETP. Conclusion Ce travail, en plus de repondre aux exigences des tutelles, a permis a l’equipe d’ETP d’avoir une vision d’ensemble sur la situation socio-economique de leurs patients, et de mieux les orienter vers les autres acteurs du parcours de soins : assistante sociale, associations sportives et culturelles, dieteticiens. Le recueil du score EPICES est desormais realise systematiquement lors de la premiere seance d’ETP et permet une optimisation du parcours patient.
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