Hyperstimulation ovarienne spontanée sur un adénome hypophysaire

2014 
Nous avons hospitalise une femme de 22 ans pour des douleurs abdominales intenses, associees a des vomissements et des meno-metroragies. A l’echographie endovaginale, aspect typique d’hyperstimulation ovarienne chez cette patiente ne prenant aucun traitement et chez qui la grossesse avait ete exclue. L’IRM pelvienne retrouvait de volumineux kystes avec des ovaires mesures respectivement a 13.7 × 11 cm (680 cm 3 ) pour le droit et 12.5 × 8.5 cm (500 cm 3 ) pour l’ovaire gauche. Au bilan biologique : estradiol extremement eleve a 2924 pg/mL, avec une LH freinee (0.3 UI/L) et une FSH limite superieure (10.8 UI/L). Devant l’absence d’inhibition de la FSH par l’estradiol, nous avons realise une IRM hypophysaire qui retrouvait un adenome de 10 mm, vraisemblable adenome gonadotrope. Un traitement par cabergoline a ete introduit a la dose maximum de 0.5 mg par jour, ce qui a permis de normaliser les taux d’estradiol, LH et FSH en quelques jours (respectivement : 92 pg/mL pour l’estradiol, 5.2 UI/L pour la LH et 5.1 UI/L pour la FSH). Le volume ovarien est passe de 680 a 140 cm 3 pour l’ovaire droit, et de 500 a 125 cm 3 pour l’ovaire gauche, en trois semaines de traitement. La cabergoline peut avoir 2 types d’action : s’opposer a l’effet du VEGF (principal facteur implique dans l’hyperstimulation ovarienne) en inhibant la phosphorylation de VEGFR2 et/ou diminuer la secretion de FSH par l’adenome gonadotrope. Nous montrons donc une hyperstimulation ovarienne exceptionnelle et l’efficacite de la cabergoline dans cette situation rarissime (seulement 8 cas decrits dans la litterature).
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