Introduction. La médecine fondée sur les preuves (EBM) est la pierre angulaire de la décision médicale partagée. Le public mérite des informations claires, transparentes et dignes de confiance sur l’efficacité des médicaments. Pourtant, aujourd’hui, de nombreux médicaments sont prescrits et utilisés sans preuve solide de leur efficacité. Les essais cliniques randomisés (ECR) et leurs méta-analyses sont les meilleures études pour évaluer l’efficacité des médicaments et leurs effets indésirables, mais leurs résultats ne sont pas facilement interprétables en pratique et sont même parfois discutables par rapport aux données retenues. Dans une approche de décision médicale partagée, les médecins généralistes ont besoin que l’évaluation des médicaments soit fondée sur des résultats importants et pertinents pour le patient. L’objectif du projet Rebuild the Evidence Base (REB) est de combler le fossé entre les données nécessaires à la pratique clinique et les données disponibles de la recherche clinique. Méthodes et analyses. Les médicaments seront évalués selon des critères cliniques importants pour les patients et dans une population donnée. En utilisant les outils Cochrane, pour chaque population et critère d’évaluation choisis, seront réalisées : 1. une méta-analyse, fondée sur des essais contrôlés randomisés (ECR) avec un faible risque global de biais ; 2. l’évaluation des résultats issus des ECR de confirmation ; 3. l’évaluation de l’hétérogénéité statistique entre essais (I2), et 4. l’évaluation du risque de biais de publication. En fonction des résultats de ces analyses, les preuves seront évaluées selon quatre niveaux : preuve solide, résultat probant mais à confirmer, signal à confirmer, ou absence de preuve. Conclusion. Le projet REB propose une méthode de lecture et d’interprétation des essais cliniques randomisés et de leur méta-analyse afin de produire des données de qualité permettant aux médecins généralistes de se centrer sur l’évaluation du bénéfice-risque dans l’intérêt des patients. Si ces données n’existent pas, cela permettra à la recherche clinique de mieux définir ses objectifs.
Abstract Introduction: Breast cancer, the most common cancer in women, affects young women. Advance directives allow the expression of one's wishes concerning end of life wishes but they are poorly drafted. General practitioners report, in fact, real difficulties in talking about the end of life. Purpose This study aims to propose a model of advance directives that facilitates the exchange between the doctor and a breast cancer patient. Methods It is the result of a consensus of experts, obtained by the Delphi method. Twenty-one experts were included. A Delphi survey consisting of three rounds. The panel of experts were caregivers in contact with breast cancer patients, a Doctor of Sociology, deputy director of the National Center for Palliative Care and End of Life, as well as a former patient in remission from cancer. breast, association president. This new innovative model obtained takes into account in a more intimate way the moral values, the wishes of care and their environment. Results The first round lasted three weeks. Of the 29 questions posed to the experts, 20 were deemed relevant by over 70% of the experts. The second round lasted four weeks. Nine reworded questions were addressed to the experts. Eight of them were validated. The last question was validated in the third round. All experts responded to all three rounds. Conclusion The model created is a tool to create a more efficient dialogue between the physician and the patient. It is intended to be a faithful testimony of the patients’ wishes.
The placebo effect and the specific effect are often thought to add up (additive model). Whether additivity holds can dramatically influence the external validity of a trial. This assumption of additivity was tested by Kleijnen et al in 1994 but the data produced since then have not been synthetized. In this review, we aimed to systematically review the literature to determine whether additivity held.We searched Medline and PsychInfo up to 10 January 2019. Studies using the balanced placebo design (BPD), testing two different strengths of placebos, were included. The presence of interaction was evaluated by comparing each group in the BPD with analysis of variance or covariance.Thirty studies were included and the overall risk of bias was high: four found evidence of additivity and 16 studies found evidence of interaction (seven had evidence of positive additivity).Evidence of additivity between placebo and specific features of treatments was rare in included studies. We suggest interventions for placebo-sensitive ailments should be tested in trials designed to take interactions seriously once an exploratory RCTs has proven their efficacy with sufficient internal validity.
Screening of colorectal cancer (CRC) can reduce incidence and mortality. First-degree relatives (FDRs) of patients with CRC or advanced adenoma before the age of 65 (index patients) are at increased risk of CRC; however, the guidelines for screening of FDRs by colonoscopy are poorly followed.The present study, conducted in the context of the COLOR3 interventional study project, aimed to explore the positioning of general practitioners (GPs) in familial CRC screening in France.From February 2020 to April 2021, 35 semi-structured interviews with GPs of index patients and/or their FDRs were conducted by telephone. The full-data transcribed corpus was subjected to horizontal thematic analysis.Knowledge and compliance with the guidelines vary greatly between GPs. Although initiating the diagnostic process, GPs do not consider themselves as actors in the flow of information concerning familial risk. Their accompaniment of index patients in this role varies. GPs should overcome barriers to implementing colonoscopic screening for FDRs. They underline the importance of exploring family history, but they lack the time and doubt the reliability of the information given by FDRs.Challenges include circumventing gaps in knowledge, adherence to guidelines and improving family history updates. The GPs interviewed suggested personalised guidelines in specialists' reports to initiate information campaigns raising awareness of familial risk, and to enhance coordination between organised screening and familial screening.
Contexte. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) sont recommandés chez les patients atteints d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) symptomatique dans le but de réduire les événements et la mortalité cardiovasculaires. Leur efficacité sur les symptômes cliniques propres à la maladie est discutée. Une méta-analyse avait des résultats significatifs en faveur des IEC dans cette indication, avant la rétractation de deux des articles de la méta-analyse. Objectif. Évaluer l’efficacité des IEC en comparaison à un placebo chez les patients atteints d’AOMI sur la distance de marche maximale (DMM), la distance de marche sans douleur (DMSD), les ulcères de jambe, les amputations et la qualité de vie. Méthodes. Une revue systématique de la littérature a été réalisée. L’évaluation du risque de biais des essais contrôlés randomisés (ECR) a été faite avec l’outil RoB2. La qualité des preuves a été estimée selon la méthode REB. Résultats. Quatre ECR représentant 133 patients ont été inclus. Le risque global de biais a été jugé préoccupant pour deux ECR et élevé pour les deux autres. Puisqu’aucun ECR n’était à bas risque de biais, aucune méta-analyse n’a été réalisée. Les quatre ECR étaient exploratoires. Un biais de publication était suspecté. Selon la méthode REB pour la DMM et la DMSD, la conclusion était « absence de preuve ». Conclusion. Selon la méthode REB, il y a une absence de preuve de l’efficacité des IEC sur la distance de marche maximale et la distance de marche sans douleur chez les patients atteints d’AOMI.